Axe de recherche: les contrats spéciaux

Un axe de recherche important de l’Unité de droit économique du Centre de droit privé concerne le droit des contrats spéciaux. Citons parmi les initiatives les plus importantes : La publication aux éditions Larcier-Intersentia en 2024 du Traité des contrats spéciaux par Erik Van den Haute : un ouvrage de référence de plus de 2200 pages qui présente, commente et analyse la matière des contrats spéciaux (en ce compris les régimes dérogatoires de la vente de biens de consommation et des contrats de fourniture numérique, du bail d’habitation dans chacune des trois Régions, du bail commercial et de la loi Breyne) avec de nombreuses références doctrinales et de jurisprudence. Cet ouvrage peut être commandé ici ; La participation aux travaux de la réforme du Code civil relativement au Livre 7. R. Jafferali a ainsi participé aux travaux de la Commission de la Réforme, alors que E. Van den Haute a participé, comme expert indépendant, à l’élaboration et la rédaction de l’avis de la section de législation du Conseil d’Etat. Une équipe de chercheurs dirigée par E. Van den Haute, et comprenant C. Botman, A. Duriau, F. Wiame et S. Lagasse a, par ailleurs, rédigé un rapport de 80 pages dans le cadre de la consultation publique sur le futur Livre 7 organisée par le SPF Justice. Ce rapport peut être consulté et téléchargé ici L’organisation de formations destinées aux praticiens sur les nombreuses implications pratiques, difficultés et pièges que recèle cette matière. F. Wiame et E. Van den Haute ont ainsi organisé, de janvier à mars 2025, une série de webinaires (en collaboration avec Larcier-Intersentia), portant la vente immobilière, le bail commercial, les contrats d’entreprise de construction et les contrats portant sur un litige. La mise en place d’une information destinée au monde académique et scientifique ainsi qu’aux praticiens (avocats, huissiers, notaires, juristes d’entreprise, fonctionnaires etc.) sous la forme de 20 fiches-infos publiées entre avril et juin 2025, synthétisant les grands axes de la réforme du Code civil (Livre 7). Ces fiches-infos sont publiées sur la page LinkedIn du Centre de droit privé deux fois par semaine. Il est également possible de s’y abonner gratuitement ici pour les recevoir directement dans votre messagerie. Les fiches déjà publiées sont disponibles ci-dessous.   Fiche-info Livre 7 C.civ.  #1 – Présentation générale de la réforme (date publication : 17.04.25)   Fiche-info Livre 7 C.civ. #2 – Le Titre II (Vente et échange): présentation générale (date publication 24.04.25)   Fiche-info Livre 7 C.civ. #3 – La vente (transfert de propriété et des risques (date publication 28.04.25)   Fiche-info Livre 7 C.civ. #4 – La vente (les obligations du vendeur) (date publication 30.04.25)   Fiche-info Livre C.civ. #5 – La vente immobilière (date publication 06.05.25)   Fiche-info Livre C.civ. #6 – Le Titre 3: bail et prêt à usage (date publication 08.05.25)   Fiche-info Livre C.civ. #7 – Obligations du locataire (date publication 12.05.25)   Fiche-info Livre C.civ. #8 – Obligations du bailleur (date publication 15.05.25)   Fiche-info Livre C.civ. #9 (date publication 19.05.25)   Fiche-info Livre C.civ. #10 (date publication 22.05.25)   Fiche-info Livre C.civ. #11 (date publication 22.05.25)   Fiche-info Livre C.civ. #12 (date publication 29.05.25)   Fiche-info Livre C.civ. #13 (date publication 02.06.25)   Fiche-info Livre C.civ. #14 (date publication 05.06.25)   Fiche-info Livre C.civ. #15 (date publication 09.06.25)   Fiche-info Livre C.civ. #16 (date publication 12.06.25)   Fiche-info Livre C.civ. #17 (date publication 16.06.25)   Fiche-info Livre C.civ. #18 (date publication 19.06.25)   Fiche-info Livre C.civ. #19 (date publication 23.06.25)   Fiche-info Livre C.civ. #20 (date publication 26.06.25)  
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Recherche collective: Les droits de l’enfant mineur

Le cadre normatif consacré au statut de l’enfant mineur en droit civil est issu de la loi du 13 avril 1995 qui a introduit le régime de l’exercice conjoint de l’autorité parentale. En 1995, l’autorité parentale a été conçue exclusivement comme un pouvoir décisionnel attaché à la qualité de parents, que ces derniers pouvaient imposer à leur enfant mineur. La notion de « puissance paternelle » avait été renommée « autorité parentale » en 1987 pour traduire, dans les textes, le principe de l’égalité des deux parents dans l’exercice des droits parentaux. En revanche, le contenu du pouvoir décisionnel accordé aux parents n’a pas été modifié : héritage d’une conception selon laquelle l’adulte est en droit d’imposer son autorité, ses choix et ses valeurs à son enfant et de prendre dès lors toutes les décisions censées correspondre à son intérêt, la loi de 1995 ne conçoit pas l’enfant comme acteur de sa propre éducation. En effet, le législateur de 1995 n’a pas envisagé que l’éducation est un processus complexe et progressif auquel l’enfant, même s’il est encore mineur, peut être associé, ainsi d’ailleurs que la loi du 22 août 2002 relative aux droits du patient l’a, par la suite, prévu à propos des décisions médicales concernant un enfant mineur. En 25 ans, un changement de paradigme essentiel – dont la portée et les limites doivent assurément être analysées et débattues – a été opéré concernant les droits de l’enfant mineur et la place qu’il est appelé à prendre dans l’exercice des prérogatives parentales. La Convention internationale relative aux droits de l’enfant (CIDE) signée à New-York le 26 janvier 1990 et ratifiée par la Belgique a été à l’origine d’une redéfinition de toutes les institutions juridiques concernant les enfants mineurs dont les intérêts doivent être pris en considération de manière primordiale dans toutes les décisions qui les concernent. Ce principe a été consacré en 2008, par l’article 22bis, alinéa 4 de la Constitution. Pour autant, aucune réforme n’est venue modifier les textes légaux consacrant les droits des parents sur leur enfant mineur. La loi sur l’hébergement égalitaire du 18 juillet 2006 a introduit une règle portant sur les modalités de partage du temps de vie de l’enfant en cas de séparation et la loi du 19 mars 2017 a inséré des dispositions concernant le statut des accueillants familiaux. Mais les textes que les juges appliquent, jour après jour, pour résoudre les conflits parentaux sont toujours ceux de 1995, reposant sur des concepts datés et une formulation perfectible. Les autres pays ont fait évoluer leur dispositif normatif pour intégrer la nouvelle idéologie à laquelle adhèrent tous les Etats signataires de la CIDE et dont les principes fondateurs ont été développés dans les Observations générales du Comité des droits de l’enfant des Nations Unies et déployés par la jurisprudence de la Cour constitutionnelle, ainsi que de la Cour européenne des droits de l’homme et des libertés fondamentales. En droit positif, le dispositif normatif consacré à l’autorité parentale se résume principalement à deux dispositions légales (articles 373 et 374 du Code civil) n’intégrant ni la portée précise des responsabilités parentales ni la nouvelle dimension donnée aux droits de l’enfant par les textes supranationaux et les plus hautes juridictions. Bien plus, le cadre légal de la procédure d’audition de l’enfant se retrouve dans les articles 1004/1-2 du Code judiciaire. Partant du constat que notre arsenal législatif présente un déficit de contenu, de cohérence et de lisibilité des règles légales applicables à la matière de l’autorité parentale et que l’ensemble du cadre normatif concernant les droits de l’enfant mineur mérite d’être repensé au regard des nouvelles valeurs qui modifient fondamentalement le rôle de l’enfant mineur en le plaçant au cœur des règles visant à déterminer sa place et ses droits au sein de la famille, un groupe de recherche réunissant des spécialistes du droit familial de l’enfance de toutes les universités francophones s’est réuni dans l’objectif de proposer une nouvelle réforme de la matière. Les travaux de recherche se limiteront au champ du droit civil principalement et auront pour vocation de se déployer selon un axe de recherche pluridisciplinaire visant à inclure des pistes transversales ainsi qu’une approche de terrain auprès des tribunaux de la famille. L’objectif de la recherche est d’aboutir à la rédaction d’un texte présentant l’état du droit (exposé des motifs), les insuffisances et difficultés du droit en vigueur et les différentes pistes en vue d’une réforme législative. Seront traités notamment les thèmes suivants : la redéfinition des concepts fondateurs de la matière au regard des instruments supranationaux, les droits de l’enfant mineur sur le plan personnel (nom, religion, vie privée, droits sur son corps) et dans le cadre des procédures judiciaires (prise en considération de la parole de l’enfant mineur, rôle des experts psy, place de l’enfant dans les modes alternatifs de règlement des conflits, représentation de l’enfant en justice, règles de compétence et procédure devant le tribunal de la famille, droits alimentaires de l’enfant mineur), ainsi que les droits des parents sur la personne et les biens de l’enfant mineur (droit à une éducation non violente, l’autorité parentale et le droit d’hébergement, le droit d’administration et de jouissance sur les biens et les mécanismes protecteurs des biens de l’enfant). Les recherches seront menées sous l’encadrement d’un comité de pilotage composé d’un représentant de chaque université francophone : Yves-Henri Leleu (ULg), Nathalie Massager (ULB), Géraldine Mathieu (UNamur) et Jehanne Sosson (UCLouvain-USLB). L’objectif est d’aboutir à un texte finalisé de réforme pour la fin de l’année 2021.  
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Axe de recherche : la réforme du Code civil

La réforme du Code civil est en marche. Le (nouveau) Code civil a été créé par la loi du 13 avril 2019, laquelle a officiellement changé l’intitulé du Code civil de 1804 en “ancien Code civil”. Depuis lors, les nouveaux Livres 3 (droit des biens) et 8 (droit de la preuve) ont été adoptés. Le Livre 5 (droit des obligations) fait l’objet d’une proposition de loi actuellement à l’examen en Commission de la Justice de la Chambre des représentants avec la proposition de Livre 1er (dispositions générales). Enfin, le Livre 6 (droit de la responsabilité) fait l’objet d’un avant-projet de loi et deux nouvelles commissions de réforme ont été mises en place par arrêté ministériel pour travailler sur les Livres 7 (contrats spéciaux) et 10 (prescription). L’Unité de droit économique suit ces travaux de manière active et critique. Parmi ses résultats de recherche, on citera : Sa participation à la consultation publique relative à l’avant-projet de loi portant insertion du Livre VI “Les obligations” dans le nouveau Code civil Sa participation à la consultation publique relative à l’avant-projet de loi portant insertion des dispositions relatives à la responsabilité extracontractuelle dans le nouveau Code civil, publiée le 27 avril 2018 La Proposition de loi portant le Livre 5 “Les obligations” du Code civil, déposée à la Chambre des Représentants le 24 février 2021, à la rédaction de laquelle Rafaël Jafferali a participé en qualité de membre de la Commission de réforme du droit des obligations La conférence UB3 organisée le 13 décembre 2021 sur la proposition de nouveau Livre 5 L’organisation d’un colloque organisé les 17, 20 et 22 mai 2022 sur les Livres 1 et 5 du nouveau Code civil
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